C'était mieux avant ou le syndrome du rétroviseur
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C'était mieux avant ou le syndrome du rétroviseur
D'emblée ce titre m'a plu et je me suis jeté à fond les gaz dans la lecture de cet essai. Vu le titre, je vois tout à fait Lucienne dire à Gisèle (les Vamps) parlant de l'actualité: " Vous savez d'notre temps...". Donc en 6 chapitres, on passe de l'orthographe à la longue vue pour ne pas perdre le nord entre Jérôme et Isabelle, anniversaire et poulet aigre-doux, Jean Dorst et Joël de Rosnay, Homère et Finkelkraut, de Gaulle et Mao, Rousseau et David Guetta, Woody Allen et Radio Nostalgie, Odyssée et Ranz des vaches, SMS, RER, QCM, INSE, MOOCs, CDD, OCDE, CSA, CDI, IFOP... mini et cocinelle WV, mondialisation avec euphories et déceptions, accélération d'un temps qui se rétrécit, mythes tenaces et jeunes sacrifiés au nom du profit rentable, mieux avant ou pire maintenant, uniformité ou variété, poucettes et génération Y, pessimistes et optimistes..; le propos est alerte, étayé, pertinent, avec un zeste d'humour familial et se veut objectif eu égard à une prise de recul indispensable au vu des énormes mutations observées. Certes, il y des regrets quant à la perte de certaines valeurs et repères immuables depuis des siècles, mais en contre partie il y a des évolutions positives dans les rapports entre humains (prise de conscience de sa responsabilité de vie, relations équilibrées avec les autres..), des avancées techniques remarquables que ce soit dans les domaines de santé (soins, imagerie médicale, visio-consultation...), hygiène, alimentation (et malbouffe..!), écologie et gestion des déchets (STEP), information et communication (multiplication des chaînes TV) mais surtout par l'arrivée exponentielle de l'informatique: WEB, Skype, Chat, Facebook et Twitter à l'appui (travaillant depuis 1986 avec des ordis, j'ai pu mesurer la distance parcourue entre un Toshiba 16 Kb et une tablette 32 Gb... Giga...ntesque !) mais aussi politiques dans la lutte pour les Droits de l'Homme et la démocratie Même si le progrès a apporté beaucoup d'améliorations et de facilités dans bien-être et confort de vie, il a son prix: insécurité de l'emploi, réduction du temps de travail et du sommeil par distances grandissantes du lieu de travail et horaires de trajets incongrus, licenciements en tous genre, chômage croissant, élitisation de l'embauche (bac +++ et encore y pas d'boulot !!). Toutefois, si tout ne va pas sur des roulettes aujourd'hui, il ne faudrait pas oublier que, dans le passé de la 2è moitié du XXè siècle, en dépit des Trente Glorieuses (Hum, Hum..!), il y a eu pas mal de ratées, tant politiques qu'économiques les brigades rouges et la Rote Armee Fraktion ont devancé Al-Quaïda, les diamants de Bokassa, Kolwesi, Polpot, Lokerbie, juntes militaires Grèce, Chili, Argentine, et surtout le prix du barril de pétrole a quadruplé en 1973... J'y ai appris que, né en 1945, je faisais partie des vétérans, vindiou le coup vieux !! Puis-je demander aux auteurs pourquoi ils ont focalisé sur les années soixante, alors que les septantes et huitantes engendrent tout autant de regrets (voir les tournées des chansons rétro, le culte voué à Abba et Starmania...) ? Il me semble que le fond de cette nostalgie réside dans le constat indéniable de la surpopulation irréversible due à l'accroissement incontrôlé de la démographie qui nous angoisse; vers quoi va t-on et comment va t-on assurer l'avenir de nos jeunes ? Puis-je dire enfin que le rétroviseur ne sert pas uniquement dans les cas de marche arrière, mais aussi pour voir ce qui vous dépasse ou lors de dépassements, afin d'éviter tous dangers (ce que tout bon conducteur doit impérativement savoir !!) CQFD... Alors bon rétro à toutes et tous à la lecture de ce plaisant ouvrage que je mets au Top-Ten ... par nostalgie !!.