Pour beaucoup de personnes qui m'ont demandé comment méditer, je rappellerai avant tout
que la méditation, moment privilégié au cours duquel on a plaisir à se retrouver avec et en soi, n'est pas d'arrêter de penser, mais simplement de laisser flotter ses pensées comme nuages dans le ciel, à savoir les voir arriver, passer, disparaître sans les retenir ni s'y accrocher afin de comprendre véritablement le caractère éphémère du cinéma mental.
et ne perdez jamais de vue que s'asseoir en silence, ne sera jamais un moment perdu... à méditer !!
Les sept points de la posture de Méditation
dite
de Vairocana expliquée par Naropa:
1 - les jambes croisées en lotus, à défaut en tailleur, assis sur les talons ou, pour les personnes qui ne peuvent pas s’asseoir par terre sur un coussin, sur un petit banc ou sur une chaise, dans ce cas en veillant à ce que le dos ne prenne pas appui sur le dossier en restant vertical,
2 - la colonne vertébrale dressée comme une flèche s’étirant au maximum entre le sacrum et l’occiput, poussant vers la terre d’un côté et vers le ciel de l’autre.
3 - les épaules normalement détendues, vous n’êtes ni au garde-à-vous dans un camp d’entraînement militaire ni dans un pensionnat anglo-saxon nec plus rigido.
4 - les avant bras tournés vers l'intérieur, les paumes des mains tournées vers le haut, le dos de celles-ci sur chaque genou ou dans une autre position, le dhyâna mudra, la droite dans la gauche.
5 - Tête verticale dans l'axe du nez, absolument vertical, menton légèrement rentré à l'horizontale
6 - les yeux mi-clos dirigées vers le bas, un point situé entre 1m et 1.5m
7 - la bouche légèrement entrouverte, éventuellement la pointe de langue sur le palais, s’appuyant sur les dents supérieures et en avant pour les « nuages fous » !
ou définie comme suit pour zazen
- Posture assise (za), sur un coussin ou assis en pliant les genoux (seiza). Le point commun est que l'on doit effectuer la liaison Terre-Ciel avec la colonne vertébrale.
- le corps le plus droit possible en étendant la colonne vertébrale, en tirant sur la nuque, en rentrant légèrement le menton, ainsi qu'en ancrant le plus possible le coccyx dans le coussin; pousser sur les deux extrémités pour s'intégrer dans cette écoute cosmique, dans cet abandon de l'ego dans le Tout.
- les yeux horizontaux légèrement entrouverts fixant, devant soi sur le sol, un point à environ 1m, dans un angle de 45 degrés,
- le nez perpendiculaire, menton rentré,
- l'extrémité de la langue est accolée au palais,
- les mains posées, l'une dans l'autre, selon le Jô-In (mudra de la parfaite concentration), en ayant les pouces qui se touchent horizontalement, sans montagne ni vallée.